Mortimer Decay (ft Jack Dylan Grazer)

Il se vieillit toujours quand on lui pose la question, mais Mortimer vient d’atteindre la majorité. Ça se voit dans sa dégaine d’éternel adolescent, son poids plume et ses 170 cm de hauteur. Né en pleine canicule record, en juillet 2031, Mortimer tient son nom de la série Blake et Mortimer, dont son père était fan. Heureusement que son père n’était pas fan de Batman ou de Hulk… Mortimer a grandi enfant unique dans une famille de la classe moyenne-aisée, du moins jusqu’à ce que ses parents se séparent alors qu’il était encore jeune et qu’il se retrouve à vivre entre l’appartement exigu de son père et le coquet appartement de sa mère chirurgienne dans Chelsea. C’est peut-être à ce moment-là qu’il a appris à mentir : mentir pour rassurer sa mère, mentir pour remonter le moral de son père, mentir pour se montrer intéressant aux yeux de ses amis, mentir pour faire rire ou attirer la sympathie. Maintenant, c’est devenu une seconde nature.

Quand Mortimer allait à l’école… il n’y allait pas souvent, si bien qu’il a décidé de la quitter pour de bon avant la fin de sa 11e année. Lire est laborieux pour lui et il ne faut pas lui demander de faire des maths. Il peut cependant compter sur une mémoire visuelle phénoménale et une facilité déconcertante à inventer des histoires. D’ailleurs, il adore se créer des personnages quand il fait le guet ou file quelqu’un.

Il a coupé contact avec sa mère en quittant l’école, mais continue à parler à son père, moins prompt à lui faire la morale. Il squatte avec plusieurs amis un immeuble déglingué d’Islington, sur Canonbury Lane. Le nom « The Middle House » inscrit sur la devanture a été trafiqué par un plaisantin (on ne dira pas qui), et on lit à présent The Muddy House.

Gardien de nuit engagé à contrat depuis quelques mois par une compagnie qui protège des commerces et de riches propriétés contre les fantômes, Mortimer fait aussi parfois le guet pour des speakeasy et autres activités clandestines « on the side », car plus payant. Sa Vue lui est bien utile dans son métier et il profite de toutes les occasions pour essayer d’améliorer son Don.

Mortimer n’a jamais quitté Londres, qu’il connaît comme le fond de sa poche. Il a l’habitude de laisser des tags dans son quartier : une tête de mort dont les dents forment les lettres M-O-R-T-Y.